Comment aider les jeunes les plus fragiles à partir dans la vie ? C’est le thème de la 5ème étape des États Généraux de l’Éducation organisés par le think tank Vers Le Haut. A cette occasion, Philippe de Beauregard, référent de la pédagogie du réseau Espérance banlieues, apporte quelques éléments de réponses dans l’émission « Je pense donc j’agis » sur RCF Radio.

Notre rôle est de donner le courage pour le pas suivant

Au-delà de la capacité à s’exprimer ou de la maitrise de la langue, les principales difficultés des jeunes accueillis dans les écoles Espérance banlieues sont d’abord liés à un besoin de « sécurité intérieure ». Les difficultés scolaires ou un comportement non adapté sont souvent l’expression d’un découragement. D’où l’importance de la qualité de la relation établie avec les adultes. Celle-ci permet de développer un sentiment de confiance qui facilitera alors l’apprentissage. Il est crucial d’aller à la rencontre des besoins profonds de chaque enfant. Le découragement d’un élève intervient souvent quand le sac est trop lourd. Quand les lacunes se sont accumulées, que ce sac est trop pesant et alors il préfère arrêter. 

« Nous avons une responsabilité vis à vis de nos élèves : les prendre chacun là où ils en sont et les faire progresser chacun à leur rythme. Cela est possible dans nos écoles grâce à nos petits effectifs qui nous permettent de personnaliser les enseignements et les évaluations (…) Quand des enfants sont capables de faire une longue dictée, certains ne sont capables que de faire une dictée de deux phrases. Si cette dictée de deux phrases leur permet de faire ce petit pas en avant et de ne pas se décourager, alors il faut le faire. »

Au sein de nos écoles, chaque enfant est accueilli comme une personne unique. Et les adultes ont pour mission de l’aider à révéler ses propres talents.

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La jeunesse a besoin d’être responsabilisé et d’avoir un vrai rôle à jouer dans la société

Philippe de Beauregard souligne que la plupart des jeunes, notamment ceux qu’accompagne Espérance banlieues, ont un besoin d’appartenir, de jouer un rôle, d’avoir des responsabilités. Chaque école Espérance banlieues est une petite société dans laquelle chaque enfant peut bien prendre sa place. En démarrant à l’école, c’est ensuite dans la société qu’il pourra la prendre. Par exemple, les élèves appartiennent chacun à une petite équipe. Ils en sont responsables et c’est dans ce cadre qu’ils remplissent des services pour leur école. Les petits effectifs, les petites structures sont des unités ou peuvent se vivre la relation et la confiance.

La confiance semble déterminante dans la construction personnelle d’un jeune. « Il faut pouvoir ensemble promouvoir cette vision de l’enseignement, d’une équipe très soudée, avec une forte cohésion entre élèves, professeurs et parents ». Cette confiance ainsi développée et le sentiment d’exister dans son pays sont alors sources de joie et d’espoir en l’avenir.

Aidons ensemble nos jeunes !

Si vous souhaitez consacrer du temps pour encourager et aider vous aussi ces jeunes, cela est possible avec du soutien scolaire. De cette relation nait souvent de la joie des deux côtés. Les adultes au service des enfants en difficulté grandissent aussi !  

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