Dans les écoles du réseau Espérance banlieues, l’ensemble des élèves, professeurs, bénévoles et parents, ont rendu hommage au professeur d’histoire-géographie Samuel Paty. L’organisation de ces cérémonies dans nos écoles correspond à un des trois piliers de notre projet pédagogique : connaître et faire aimer la France. Les élèves et leurs familles sont en effet fréquemment invités à participer à des évènements mémoriels célébrés en France. À ces occasions, ils honorent les personnes qui servent ses valeurs en montant nos couleurs et en chantant les hymnes français et européens.

Vivre la fraternité

Après les attentats qui ont secoué le pays ces derniers jours, nos écoles se sont réunies dès la rentrée pour se joindre à l’hommage national à Samuel Paty et aussi aux victimes de la Cathédrale de Nice.

Lors des premières assemblées, les équipes éducatives ont pris le temps d’exprimer que l’école, à travers ses piliers, a un rôle privilégié pour répondre au contexte actuel. Les élèves y apprennent à vivre la fraternité pour construire la société de demain et à s’approprier l’histoire et les racines de notre pays, celles-ci étant le ressort pour dépasser cette crise.

Les parents d’élèves ont été associés à la cérémonie et informés dès la rentrée. De nombreux échanges oraux ont eu lieu à la grille de l’école avant la cérémonie pour susciter leur adhésion à cette évènement fédérateur du corps social qu’est l’école.

En amont de la cérémonie, les sujets ont pu être abordés en classe dans le cadre du cours de FFRH (fond et forme des relations humaines), avec un discours propre à chaque âge sur le sens de ce qui serait vécu pendant la cérémonie. Au Cours La Cordée à Roubaix par exemple, chaque professeur a organisé un temps d’échange dans sa classe avec ses élèves pour répondre aux questions concernant les événements tragiques survenus durant les vacances de la Toussaint.

Choisissons l’Espérance !

À l’occasion de cérémonies autour des drapeaux, toutes nos écoles ont pu exprimer à leur manière et rendre hommage à Samuel Paty, à partir des rites et symboles familiers aux élèves comme aux parents.

Les présidents et directeurs se sont adressés à tous, avec émotion, aux cœurs et aux esprits des élèves, de leurs familles (lorsqu’elles pouvaient être présentes) et des équipes pédagogiques, expliquant par ailleurs le sens de la mise en berne du drapeau, de la minute de silence et du chant de la Marseillaise.
« Parce qu’un professeur est mort, notre drapeau a été blessé. Mais nous choisissons de nouveau le dialogue, le respect de l’autre, le soutien mutuel entre professeurs et parents pour ce que notre société a de plus précieux : ces enfants ! Nous choisissons l’Espérance ! », Pierre-Louis Amy, directeur de l’Ecole Jules Verne au Mans.

À Toulouse au Cours les Constellations, les directeurs, professeurs, bénévoles et élèves ont choisi de rendre hommage à Samuel Paty en plantant un olivier avant la mise en berne des drapeaux. 

Au Cours La Passerelle à Pierre-Bénite, chaque élève a prononcé un mot de soutien et d’affection pour son professeur.

Le Cours Colibri Reims a organisé une belle cérémonie d’hommage en présence du père Lallement et d’Anouar Alami, imam et président du conseil régional du culte musulman, en signe d’apaisement.

Au Cours Frédéric Ozanam à Marseille, l’ensemble des professeurs et élèves se sont rassemblés, afin de hisser les drapeaux français et européen, ainsi que celui de leur école. Le drapeau étant un symbole fort d’unité, le directeur a expliqué :

« En se réunissant autour de ces drapeaux, nous montrons notre appartenance commune à la France, à son histoire, à sa culture et à son destin endeuillé. Nous manifestons publiquement qu’au-delà de nos convictions différentes, nous voulons nous inscrire dans un destin commun, héritiers d’une civilisation française que nous voulons faire vivre. »

Cette semaine a été marquée dans les écoles du réseau par l’expression d’un soutien à tous les professeurs de France, qui continuent de transmettre chaque jour, avec passion, leurs savoirs aux élèves, citoyens de demain.

« Nous sommes ici, tous très différents : De culture, d’origine, de milieu familial et de religion. Ces différences sont vraiment des richesses. Mais elles ne peuvent nous enrichir, que si elles sont appuyées sur un socle commun. Et ce socle c’est qu’on est tous français, citoyens français ! », Pierre- François, ancien directeur du Cours La Boussole à Mantes-La-Jolie.

A travers ces cérémonies, nous manifestons qu’au-delà de nos convictions différentes, nous voulons nous inscrire dans un destin commun que nous voulons faire vivre. Il peut exister des différents entre chacun, mais dans un pays civilisé, on les règle par le dialogue et non par la violence et la mort.

>> Découvrez notre communiqué de presse en hommage à Samuel Paty