Depuis plusieurs années maintenant, Espérance banlieues a résolument fait le choix de la méthode de Singapour pour l’enseignement des mathématiques au primaire, après l’avoir expérimentée dans plusieurs de nos écoles.

« Pour beaucoup trop d’élèves, l’apprentissage des mathématiques est une descente dans un genre d’enfer, d’ennui, de frustration, d’échec et parfois d’humiliation, et nous gaspillons jour après jour nos chances de toucher la vie de nos élèves avec la beauté et la puissance des mathématiques ».
– Monica Neagoy, spécialiste reconnue de la méthode de Singapour, à l’UNESCO

Initialement développée à Singapour sur la base de recherches menées par des pédagogues du monde entier, cette méthode n’a cessé de faire ses preuves au cours des dernières décennies, à Singapour tout d’abord – qui se trouve en tête des classements d’évaluations internationaux des élèves en mathématiques – mais également dans les 60 autres pays où elle est pratiquée.

La méthode de Singapour : le sens et la manipulation au cœur des apprentissages

Il s’agit d’une méthode de mathématiques “complète” pour le primaire. En effet, elle synthétise de nombreuses pratiques didactiques et pédagogiques. Les élèves vont progressivement s’approprier l’univers des mathématiques et du raisonnement. L’intérêt de cette méthode a été soulignée lors de la présentation des 21 mesures pour l’enseignement des mathématiques par Cédric Villani et Charles Torossian à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale.

Les deux ingrédients à la base de cette méthode : une attitude positive vis-à-vis des mathématiques ainsi que la valorisation du raisonnement qui permet d’aboutir au résultat. En s’éloignant du « vrai ou faux », les élèves sont encouragés à progresser dans leur réflexion et apprennent peu à peu à être capables de penser par eux-mêmes.

Le principal enjeu de l’enseignement des mathématiques au primaire est d’aider les élèves à passer du monde concret qui leur est familier à une vision abstraite, c’est-à-dire déterminée par des règles, des lois et des principes immuables. La méthode est progressive et ne laisse rien au hasard. Pour permettre aux enfants de développer le sens des concepts qu’ils apprennent (additionner, soustraire, fractionner, multiplier), la méthode fait référence à des situations concrètes qui parlent aux élèves. Par exemple, les élèves savent très vite compter trois gommes en les manipulant. Le premier enjeu de l’année de CP est donc de les aider à comprendre que le chiffre « 3 » représente ces trois gommes. Chaque leçon part de notions très simples et très imagées pour aller vers des notions plus complexes. De plus, chaque notion est enseignée dans les moindres détails et appliquée jusqu’à une compréhension et une maîtrise parfaite.

Découvrez la démarche de la méthode de Singapour :

Tout au long de leur apprentissage, les élèves manipulent des objets (cubes, blocs, disques-nombres) qui, par leur nature, mènent peu à peu les enfants vers l’abstraction.

  • D’abord, l’approche concrète

Lors de l’approche concrète, les élèves touchent et manipulent des objets les confrontant aux notions mathématiques. Par exemple, ils vont apprendre l’addition en manipulant des cubes ou des jetons, en autonomie, tout en étant guidés par leur professeur. Le recours à la manipulation permet de compter, représenter les nombres, grouper, composer, décomposer, additionner, soustraire, multiplier et développer. Cela permet également de construire des structures et formes géométriques, de symboliser les unités de mesure et de représenter des longueurs.

  • Ensuite, l’approche semi-concrète :

L’approche semi-concrète permet de verbaliser et de mettre en lumière les liens et les éléments importants en mathématiques. Les objets sont remplacés par des images qui les représentent. Ainsi, une pile de dix cubes représente le nombre dix, puis une pièce de dix centimes, etc. C’est l’étape imagée.

En ouverture de chaque leçon, une séance entière est consacrée à l’observation à partir d’une image discutée par petits groupes.

  • Enfin, l’approche abstraite :

Cette approche consiste à demander aux élèves qui se sont familiarisés avec les concepts de la leçon de recourir aux symboles mathématiques seuls et sans l’aide d’autres représentations.

La méthode de Singapour place à nouveau la parole au cœur de l’apprentissage et favorise la construction des connaissances grâce à un dialogue entre le professeur et l’élève. Le professeur a ainsi un rôle de guide. Par ses questions, il rend explicite ce qui peut ne pas l’être pour l’élève et l’aide à décomposer sa pensée. La pratique des mathématiques devient donc collaborative et repose sur l’échange.

Pourquoi utiliser la méthode de Singapour

Les professeurs des écoles Espérance banlieues se sont approprié la méthode de Singapour car elle permet d’anticiper les difficultés des élèves, quel que soit leur niveau ou leur type d’intelligence. Ensuite, les exercices et les révisions occupent une large place pour consolider les connaissances et les acquis. Enfin, la méthode a fait ses preuves partout dans le monde. Alors, pourquoi s’en priver ?

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A vous de jouer !

Enoncé :
Un fermier vend ses œufs au marché. À la première personne, il en vent 2/5 ; à une autre, les 2/3 du reste ; la troisième achète la moitié de ce qui reste après la vente de la deuxième. Une quatrième personne lui prend ce qu’il reste, soit 12 œufs.
Combien le fermier avait-il d’œufs au départ ?

Résolution :
La méthode de Singapour propose la résolution du problème avec la méthode en barre :

Solution :
24 x5 = 120
Le fermier avait 120 œufs au départ !