Le 4 décembre dernier ont eu lieu le Conseil d’Administration et l’Assemblée Générale Extraordinaire de l’association, au cours desquels Pierre Chareyre a été élu au poste de Président, à la suite de Fabienne Charvolin, qui a été chaleureusement remerciée pour cette tâche et reste mobilisée au Cours La Cordée à Roubaix.

Nous avons interrogé Pierre Chareyre pour vous sur son parcours et ses motivations pour rejoindre Espérance banlieues.

Pourquoi avoir choisi de vous engager dans le réseau Espérance banlieues ?

« Je me suis engagé dans le réseau Espérance banlieues car je crois profondément que l’école est un lieu déterminant où tout peut se jouer pour les enfants. Cette idée que l’école est une « première petite société » m’a particulièrement touché. Depuis que je suis impliqué, je vois à quel point nos écoles offrent aux enfants une opportunité unique : celle de gagner confiance en eux et de réussir, et aussi de s’intégrer dans une vraie communauté.

Sur un plan personnel, mes enfants ont eu la chance d’être accompagnés par des écoles qui les ont soutenus dans leur développement. C’est une chance que je veux voir étendue à tous les enfants, car chacun mérite d’évoluer dans un environnement scolaire de qualité.

C’est Vincent Lafontaine, alors directeur général, qui m’a permis de découvrir pour la première fois une école du réseau, celle d’Asnières. Dès cette visite, j’ai été convaincu de l’importance de cette initiative et j’ai voulu y contribuer dans le cadre du groupe où je travaillais. Quelques années plus tard, Éric Mestrallet m’a invité à rejoindre le conseil d’administration. Pas à pas, mon engagement s’est renforcé, et aujourd’hui je suis fier de poursuivre mon engagement en reprenant la fonction de Président pour accompagner l’association dans ses enjeux actuels.

Ce qui m’a marqué dès mes premières visites, c’est la joie des enfants d’aller à l’école. Leur enthousiasme, leur motivation à apprendre, et le lien fort qu’ils partagent avec leurs professeurs dans un cadre à la fois bienveillant et exigeant m’ont profondément impressionné. »

Quel a été votre parcours professionnel ?

« J’ai passé la majeure partie de ma carrière au sein du groupe Suez, devenu Engie après sa fusion avec Gaz de France. Avant ma retraite, il y a 2 ou 3 ans, j’y occupais le poste de directeur général adjoint.

J’ai eu la chance de vivre des expériences variées, en France et à l’étranger, dans un domaine passionnant : celui de l’énergie, un bien essentiel pour les populations du monde entier. Travailler dans ce secteur, notamment dans le contexte de la transition énergétique, a été particulièrement stimulant. »

Comment articulez-vous la vocation associative d’Espérance banlieues avec son approche entrepreneuriale ?

« Chaque école fonctionne comme une petite entreprise soutenue par une association. Cette dynamique entrepreneuriale est essentielle : elle crée des synergies entre les écoles et l’organisation centrale, tout en restant centrée sur les besoins des élèves. »

Quels sont, selon vous, les enjeux actuels pour le réseau Espérance banlieues ?

« Après 12 ans d’existence, le réseau Espérance banlieues se trouve à une étape charnière. Nous faisons face à un double défi : poursuivre notre développement tout en consolidant les bases solides qui ont déjà été construites.

Développer, cela signifie élargir notre capacité d’accueil en intégrant davantage d’élèves et en renforçant les effectifs de nos classes. Cela inclut également l’ouverture de nouveaux niveaux, comme des classes de maternelle ou de collège, lorsque que cela est possible. Et de plus  nous travaillons actuellement sur un beau projet d’ouverture à Bordeaux.

Consolider, c’est préserver l’excellence de nos pratiques pédagogiques tout en continuant à innover. Cela passe par le partage des bonnes pratiques entre écoles, mais aussi par la réduction du turnover des enseignants. La stabilité est essentielle, car elle garantit un meilleur ancrage de nos établissements dans leur territoire, une continuité pour les élèves et une confiance renforcée des familles.

Un autre enjeu crucial est d’obtenir un soutien public à travers un contrat d’association adapté aux spécificités de notre réseau. Ce type de partenariat nous permettrait de franchir une étape décisive en termes de moyens et de ressources, au bénéfice des élèves et de leur insertion .

Enfin, nous devons continuer à développer des initiatives hors des murs de l’école. Les sorties éducatives et les approches d’apprentissage alternatives sont des outils précieux pour élargir les horizons des élèves et enrichir leur expérience. Cette dynamique s’inscrit également dans notre volonté d’inclure davantage les parents, qui sont les premiers éducateurs. Nous souhaitons les accompagner pleinement afin que l’éducation et l’intégration de leurs enfants devienne une réussite commune. »

Un mot pour conclure ?

« À tous ceux qui contribuent à faire vivre Espérance banlieues – partenaires, bénévoles, salariés – je veux adresser un immense merci. Ensemble, nous portons une œuvre ambitieuse et profondément humaine.

Certes, les défis ne manquent pas, mais il suffit de voir les sourires des enfants et d’entendre leurs familles pour mesurer l’impact de notre action. Continuons à avancer, à innover et à nous soutenir les uns les autres. Ce que nous bâtissons ensemble est une chance extraordinaire pour ces enfants, leurs familles et, plus largement, pour notre pays, la France . Merci à vous tous ! »